
« Le Liban pourrait apprendre d’Al-Charaa [NDLR : président syrien]. » Ces mots, prononcés par l’émissaire américaine au Liban Morgan Ortagus, mettent en lumière deux éléments clés pour comprendre les dynamiques politiques à l’œuvre au Liban : leur étroite imbrication avec la trajectoire politique syrienne et le rôle central de la diplomatie américaine — deux dimensions d’autant plus déterminantes qu’elles sont aujourd’hui amplifiées par la conjoncture géopolitique régionale. Ces propos interviennent alors que, durant son voyage dans le Golfe – premier déplacement à l’étranger depuis son élection – Donald Trump a annoncé la levée des sanctions américaines en Syrie. Sur le plan économique, cette décision aura des répercussions directes sur le pays du Cèdre, permettant à ses ports et entreprises, voire au secteur bancaire libanais, de profiter de la reconstruction en Syrie. Au-delà de ces potentielles retombées économiques, elle traduit aussi une inflexion plus large de la politique régionale américaine dont le Liban est un terrain d’application. L’implication américaine au Liban Fait révélateur de l’attention particulière que porte la nouvelle administration américaine à la situation libanaise, le pays a pour la première fois fait l’objet de prises de position au plus haut niveau présidentiel. Lors de son discours devant le Forum d’investissement saoudo-américain, Donald Trump a qualifié le Liban de pays à un tournant politique majeur, soulignant que le nouvel exécutif élu en début d’année a « apporté une première chance réelle depuis des décennies d’un partenariat plus productif avec les États-Unis ». Pièce centrale dans l’échiquier proche-oriental, le Liban a longtemps fait partie intégrante de diplomatie américaine dans la région. Si l’implication de Washington a varié dans le temps, elle s’est accentuée lors des crises libanaises, révélant l’importance que les États-Unis accordent à l’évolution politique du pays. Après l’échec relatif de sa politique interventionniste durant la guerre civile (1975-1990), la politique […]
« Le Liban pourrait apprendre d’Al-Charaa [NDLR : président syrien]. » Ces mots, prononcés par l’émissaire américaine au Liban Morgan Ortagus, mettent en lumière deux éléments clés pour comprendre les dynamiques politiques à l’œuvre au Liban : leur étroite imbrication avec la trajectoire politique syrienne et le rôle central de la diplomatie américaine — deux dimensions d’autant plus déterminantes qu’elles sont aujourd’hui amplifiées par la conjoncture géopolitique régionale. Ces propos interviennent alors que, durant son voyage dans le Golfe – premier déplacement à l’étranger depuis son élection – Donald Trump a annoncé la levée des sanctions américaines en Syrie. Sur le plan économique, cette décision aura des répercussions directes sur le pays du Cèdre, permettant à ses ports et entreprises, voire au secteur bancaire libanais, de profiter de la reconstruction en Syrie. Au-delà de ces potentielles retombées économiques, elle traduit aussi une inflexion plus large de la politique régionale américaine dont le Liban est un terrain d’application. L’implication américaine au Liban Fait révélateur de l’attention particulière que porte la nouvelle administration américaine à la situation libanaise, le pays a pour la première fois fait l’objet de prises de position au plus haut niveau présidentiel. Lors de son discours devant le Forum d’investissement saoudo-américain, Donald Trump a qualifié le Liban de pays à un tournant politique majeur, soulignant que le nouvel exécutif élu en début d’année a « apporté une première chance réelle depuis des décennies d’un partenariat plus productif avec les États-Unis ». Pièce centrale dans l’échiquier proche-oriental, le Liban a longtemps fait partie intégrante de diplomatie américaine dans la région. Si l’implication de Washington a varié dans le temps, elle s’est accentuée lors des crises libanaises, révélant l’importance que les États-Unis accordent à l’évolution politique du pays. Après l’échec relatif de sa politique interventionniste durant la guerre civile (1975-1990), la politique […]