Comment Adobe est en train de prendre les devants en matière de génération de vidéos

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Le géant américain a dévoilé son nouvel outil Firefly Video. Et le résultat est bluffant.

Dans la course aux générations d’images, Adobe, éditeur de Photoshop, est en réalité très bien placé avec son outil Firefly. Et l’éditeur vient de dévoiler de nombreuses nouveautés, et notamment le lancement en version bêta d’une IA « text to video », ces intelligences artificielles qui sont capables, à partir d’un simple prompt, de générer non plus seulement du texte ou image mais… un film!

Par exemple, en partant de la consigne: « une femme qui met ses lunettes, de la pluie coule sur son visage ». On peut demander à l’outil un angle de caméra particulier, de zoomer sur un élément ou sur un autre. L’outil permet aussi de partir d’une image fixe et de la transformer en une petite animation vidéo ou encore de modifier une vidéo existante. Par exemple, un personnage porte une tenue, on va la remplacer par une autre dans toute la vidéo. Pas mal pour le placement produit…

Toutes les images sont générées artificiellement, n’importe qui peut se transformer en réalisateur de films (ou de clips car ce sont des vidéos de quelques secondes pour l’instant). Et ça ne s’arrête pas là car ces outils vont notamment être intégrés à Photoshop, Illustrator, Premiere Pro, le logiciel de montage d’Adobe. Il va par exemple permettre d’allonger de quelques secondes une séquence vidéo ou de combler un manque, réaliser des transitions en « inventant » l’image manquante!

Ce qui va aussi poser des questions éthiques. Imaginez par exemple un reportage avec de vraies images, mais dont des morceaux sont générés par l’IA.

Adobe n’est pas le premier à présenter de tels résultats. Le pionnier en la matière, c’est OpenAI avec Sora, qui s’était lancé l’an dernier et c’est vrai que les résultats sont bluffants. Sauf que l’outil n’est toujours pas public. Problème de modèle économique: selon OpenAI, générer des vidéos coute très cher, et il faut que le coût baisse.

Ensuite, il y a les questions de droit, car ces IA s’entraînent à partir de vidéos récupérées sur internet, sans autorisation ni des créateurs de contenus, ni des plateformes qui les hébergent (Youtube a déjà signifié à OpenAI que ça leur posait problème).

Un problème a priori résolu par Adobe, qui affirme que ses modèles s’entraînent avec des data dont ils détiennent les droits, ce qui fait qu’on peut utiliser les vidéos générées y compris dans une démarche commerciale. Il faut dire qu’à côté, la concurrence n’attend pas. Meta a lancé son outil d’IA vidéo. On peut aussi citer Runway, Dream Machine ou encore des acteurs chinois comme Bytedance… La prochaine bataille de l’IA générative va se jouer sur la vidéo…

 

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