Les pays développés sont pour leur part toujours silencieux sur le montant qu’ils sont prêts à contribuer.
Les pays développés sont pour leur part toujours silencieux sur le montant qu’ils sont prêts à verser.
A deux jours de la fin de la COP29 à Bakou, les pays riches se voient réclamer entre 440 et 900 milliards de dollars (417 à 853 milliards d’euros) par an d’aide climatique pour le monde en développement, ont rapporté mercredi 20 novembre les ministres chargés de débloquer les négociations. Les pays développés sont pour leur part toujours silencieux sur le montant qu’ils sont prêts à verser, au-delà de leur promesse précédente de 100 milliards annuels, pour le « Nouvel objectif collectif quantifié » de finance climatique que doit établir la conférence de l’ONU.
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« Nous avons entendu différentes propositions pour le chiffrage » de l’aide publique des pays riches, « de 900 milliards, 600 milliards et 440 milliards », a déclaré en séance plénière le ministre australien Chris Bowen. Il rendait compte des consultations menées la veille avec son homologue égyptienne Yasmine Fouad, afin de tenter de débloquer des années de négociations sur ce chiffre. Aucun de ces chiffrages ne vient des pays développés, selon plusieurs délégués joints par l’AFP.
« Tous les pays en développement sont d’accord pour dire qu’il faut au minimum 600 milliards par an de fonds publics » de la part des pays riches, décrypte à Bakou Iskander Erzini Vernoit, de l’institut marocain IMAL.« Nous entendons dans les couloirs des chiffres de 200 milliards offerts » par les pays riches, « c’est inimaginable, nous ne pouvons pas l’accepter », a fustigé le négociateur en chef bolivien, Diego Pacheco.
Ces différents montants ne représentent qu’une partie du besoin total de 1 300 milliards de dollars annuels réclamé par les pays en développement pour déployer des panneaux solaires, fermer des centrales à charbon ou encore bâtir des digues face à la montée des eaux. Les pays riches, eux, réclament de savoir comment leur argent public sera associé à d’autres sources de financement (fonds privés, taxes mondiales nouvelles, par exemple sur l’avion et le commerce maritime, etc.) avant d’avancer leur propre chiffre.
L’Europe et les Etats-Unis, obligés de contribuer par la convention de l’ONU sur le climat en vertu de leur responsabilité de pollueurs historiques, insistent pour que la Chine, la Corée du Sud, Singapour et des pays du Golfe mettent au pot de manière plus précise et transparente.
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