Alors que la Commission des lois a rejeté la proposition de destitution d’Emmanuel Macron, les députés vont pouvoir interpeller le gouvernement Barnier. Une séance qui s’annonce mouvementée.
Vive colère des députés du Nouveau Front Populaire, alors que ce mercredi se déroule les votes pour des postes clés à l’Assemblée nationale. Le député du Nord Sébastien Chenu a été élu président de la commission d’apurement des comptes de l’Assemblée. Une élection qui s’est faite grâce aux voix issues de l’ex majorité présidentielle, au détriment du candidat du NFP, le socialiste Philippe Brun, qui a partagé sa colère. « Qu’on ne vienne plus nous parler de front républicain ! » écrit-il, avant d’ajouter dans un autre post « Les macronistes ont décidé de donner la présidence de commission de contrôle de la régularité des finances de l’assemblée au parti renvoyé devant un tribunal correctionnel pour un détournement de 7 millions d’euros de fonds publics ! ».
Autre colère du Nouveau Front Populaire après un scrutin à l’Assemblée, concernant la présidence de la Délégation aux Droits des femmes, qui revient à la macroniste Véronique Riotton. « Une fois élue grâce au front républicain, Véronique Riotton négocie avec le RN pour se faire réélire présidente de la Délégation aux Droits des femmes au 3e tour, après avoir perdu les 2 premiers face à Marie-Charlotte Garin. Voilà, son respect des électeurs et des électrices », dénonce la députée Sandra Regol. Un scrutin d’ailleurs marqué par un incident.
Véronique Riotton était arrivée en tête du 1er tour avec 35,64% devant le candidat du Rassemblement national Guillaume Roit-Lévêque (31,09%), avait bénéficié du retrait de la candidate du Nouveau Front populaire Anne-Valérie Duval (22,82%) pour être élue au second tour. Le soir de sa réélection, elle s’était dite « époustouflée du sursaut républicain de ce second tour », rapportait Le Dauphiné.
Enfin, la député LFI Marianne Maximi dénonce aussi un accord entre les macronistes et le RN pour la présidence de la délégation aux droits des enfants, qui revient à Perrine Goulet (MoDem). « Une nouvelle ligne rouge est franchie. Les macronistes s’allient avec un parti qui veut la préférence nationale en protection de l’enfance », dénonce-t-elle sur X.