Arrêt de fumer le plus tôt possible permet de rallonger sa vie. Partant de ce principe, la campagne « Moi(s) sans tabac » a été mise en œuvre mis en place depuis 2016 par Santé publique France, en lien avec le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie.
Mercredi 13 novembre, dans le cadre de l’opération nationale « Moi(s) sans tabac », le centre hospitalier Jacques-Boutard et plusieurs de ses partenaires se sont mobilisés pour sensibiliser les usagers et le public sur les risques du tabac et les informer sur les moyens pour arrêter de fumer.
Sur la journée, un stand, installé dans le hall de l’entrée principale du CH, a été tenu par des bénévoles de l’association Amitié Solidarité Limousin (Asolim) qui œuvre pour les personnes atteintes d’insuffisance respiratoire et des professionnels de santé du CH arédien et de l’équipe de liaisons et de soins en addictologie (Elsa) du CH Esquirol à Limoges.
Divers documents ont été distribués, ainsi que des kits pour arrêter de fumer. Anne-Claire Delmas, infirmière de l’Elsa, accompagnée de Gwenaëlle, élève infirmière en 3 e année, a prescrit des substituts nicotiniques (patchs, gommes) aux personnes qui en ont fait la demande après un échange sur les démarches à suivre pour arrêter de fumer. « Il semblerait que depuis un certain temps les médecins traitants n’hésitent plus à parler avec leurs patients fumeurs des moyens pour arrêter de fumer et leur prescrivent des substituts nicotiniques », a constaté l’infirmière.
Les puffs enfin interdits en janvier
L’après-midi, le Dr Marie-Thérèse Antonini, pneumologue, secondée par Jeanne, aide-soignante, a proposé aux usagers des tests de souffle pour détecter une possible bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Tous les professionnels ont alerté sur les dangers des puffs (cigarettes électroniques jetables). Une étude prouve que la nicotine, mélangée aux divers parfums qui font leur charme, provoque très souvent une addiction au tabac chez les jeunes et les personnes qui ne fumaient pas avant de les essayer. « La bonne nouvelle, c’est que les puffs devraient enfin être interdit aux mineurs à partir du 1 er janvier 2025. La cigarette électronique peut être un bon substitut à la cigarette classique pour les fumeurs qui veulent arrêter, mais sur un temps court et avec une prévention sur comment l’utiliser », a indiqué le Dr Antonini. Elle est revenue sur une question qui lui est fréquemment posée concernant les poumons après l’arrêt du tabac.
Cinq ans après la dernière cigarette, le risque de cancer du poumon diminue de moitié
« Il faut savoir qu’à partir de l’âge de 2 ans, nos poumons commencent à vieillir. Notre capacité respiratoire diminue petit à petit, mais ceci s’accélère chez les fumeurs allant jusqu’à provoquer une BPCO ou des cancers. L’arrêt du tabac avant 40 ans permet en général à l’inflammation bronchique de disparaître. On constate que 5 ans après la dernière cigarette, le risque de cancer du poumon diminue de moitié. 10 à 15 ans après l’arrêt, l’espérance de vie redevient identique à celle d’un non-fumeur », a expliqué la pneumologue.
Informations sur Moi(s) sans tabac. Site ; consultations spécialisées en addictologie (tabac, drogue, alcool, etc.) au centre de proximité en santé mentale (CPSM) du pays de Saint-Yrieix par le centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) Bobillot à Limoges. Infos au 05.55.34.43.77 ou [email protected].