Habiter sur les Champs-Elysées pour 200 euros par mois : cette astuce méconnue permet de se loger à petit prix

Disponible à Paris mais aussi dans d’autres villes de France, ce type d’hébergements part très vite lorsque les offres sortent.

Avec un loyer médian de 39 euros par mètre carré, selon les données du Figaro Immobilier, louer un logement à Paris est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre. Pourtant, certains Parisiens ont trouvé une astuce pour se loger à un prix défiant toute concurrence : 200 euros par mois, charges comprises ! Le concept existe depuis plusieurs années chez nos voisins hollandais : le contrat d’occupation temporaire. « Il ne faut pas confondre le contrat d’occupation temporaire avec le contrat de location, car ce n’est pas du tout la même chose », rappelle Antoine Allaire, le directeur général de VPS Résidents Temporaires, entreprise spécialisée dans la protection et la gestion des biens immobiliers vacants, à Paris mais aussi dans le reste de la France.

Concrètement, ce contrat permet à des organismes (bailleurs sociaux, entreprises…) d’organiser l’occupation de leurs locaux vacants par des particuliers, dans l’attente d’y concrétiser leurs projets (réaménagement, démolition…). « L’intérêt, pour le propriétaire, c’est que c’est une solution à moindre coût, qui est encadrée par la loi, explique Antoine Allaire. Il n’y a pas de risque de maintien dans les lieux, il n’y a pas de requalification possible en baux d’habitation, il n’y a pas de trêve hivernale et, surtout, le logement peut être récupéré à tout moment sous un mois de préavis. »

Ce mécanisme constitue donc avant tout, pour les professionnels, un moyen efficace et peu onéreux pour protéger des locaux vacants contre une possible installation de squatteurs. « Un bâtiment inoccupé peut coûter cher aux propriétaires, avertit le directeur général de VPS Résidents Temporaires. Entre l’installation de caméras et la présence continue d’agents de sécurité, la sécurisation d’un bâtiment peut coûter jusqu’à 20 000 euros par mois. »  Et ce n’est rien comparé à l’installation de squatteurs, qui peut retarder le démarrage d’un projet immobilier et provoquer plusieurs milliers ou millions d’euros de pertes financières.

De son côté, « le résident bénéficie d’un tarif mensuel de 200 euros maximum, toutes charges comprises, pour l’électricité et les diverses consommations qui vont avec« . Mais attention, en contrepartie de ce tarif très avantageux, la durée du contrat est limitée à une période allant de deux à dix-huit mois. « C’est pour cette raison que nous ne prenons pas de familles, explique le directeur général de VPS Résidents Temporaires. Les occupants sont essentiellement des étudiants ou des jeunes actifs célibataires. »  Les candidats à cette solution d’hébergement doivent accepter d’autres concessions : pas de grandes fêtes, pas d’animaux de compagnie… et l’éventualité d’une visite d’inspection chaque mois. Ils doivent aussi s’attendre à se voir proposer en majorité des logements en colocation.

Mais qui dit faible indemnité mensuelle ne dit pas forcément logement vétuste, excentré ou surpeuplé. « Nous avons des places partout en France et parfois dans le centre des grandes métropoles comme Paris, indique Antoine Allaire. Certains contrats concernent même des logements pour une seule personne. » À ce jour, seul le groupe VPS propose ce type de solutions dans l’Hexagone. Les postulants doivent donc se rendre sur le site Internet de l’entreprise pour trouver leur bonheur. Il y a quelques mois, notre interlocuteur a pu proposer des places dans un immeuble situé sur les Champs-Élysées. « C’était un immeuble qui appartenait à une banque, se rappelle-t-il. Nous avions 15 occupants qui disposaient chacun d’une chambre et qui se partageaient le salon, la cuisine, la salle de bain et les sanitaires. Il n’y a eu aucun turnover, ils sont tous restés 18 mois. »

Pour espérer profiter de ce type d’hébergements, il faut pouvoir justifier de revenus réguliers ou de garants, mais aucun seuil de ressources n’est requis. Seuls un casier judiciaire vierge et une adresse de relogement sont exigés. Mais attention, les candidats doivent être réactifs, car les places sont limitées : « Dès que des offres sortent à Paris, elles partent très vite ! ».

 

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