Nos institutions ne sont plus en mesure de refléter les aspirations et les colères des Français. L’activiste Taoufik Vallipuram livre sa piste pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie.
SOS démocratie
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Les Français les plus modestes votent moins car ils se sentent moins bien représentés. Pour leur rendre la parole et déployer de vraies politiques qui les soutiennent, il faut imposer un quota social dans les assemblées, avance le militant.
par Taoufik Vallipuram, co-fondateur de Démocratiser la politique, ancien président de OuiShare
Un gouvernement non représentatif, un Président ignorant les voix des citoyens, même quand il les consulte, sur fond de hausse des inégalités et de crise climatique… Nos institutions ne sont plus en mesure de répondre aux aspirations et aux colères des Français. Dix-huit personnalités du monde syndical, associatif, universitaire, des essayistes et des militants nous livrent leurs pistes pour «déverticaliser» le pouvoir. Et restaurer l’envie de démocratie. Toutes les contributions sont à retrouver dans notre dossier spécial.
Un tiers des Français saute occasionnellement ou régulièrement des repas. 6 Français sur 10 ont déjà renoncé à un soin médical lors des cinq dernières années. Il y a plus de cinq ans d’écart d’espérance de vie entre les hommes ouvriers et les hommes cadres.
En 2024, les classes populaires françaises subissent toujours plus dans leur chair les décisions politiques. Pourtant, elles s’éloignent de plus en plus du vote, car elles considèrent ne pas avoir de pouvoir sur les décisions publiques. L’état de la représentation politique leur donne raison. L’Assemblée nationale est le miroir grossissant de l’éviction des classes populaires de la vie politique : elle ne compte que 5 % de député