« L’ASSEMBLÉE NATIONALE NE DOIT PAS DEVENIR UNE ANNEXE DU PARTI AU POUVOIR », AYIB DAFFÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PASTEF

« Nos principaux défis incluent l’adoption du budget et la création d’une Haute Cour de justice, une nécessité imposée par la loi. », informe Ayib Daffé, secrétaire général du parti pastef. Invité de la matinale Salam Sénégal de la RSI, il a insisté sur l’importance pour les députés de Pastef de s’inspirer de l’exemplarité de la législature d’Ousmane Sonko, qui, de 2017 à 2022, a su défendre les intérêts du peuple et de leurs localités, affirmer leurs positions et contrôler l’action du gouvernement sur les politiques publiques. Il a affirmé que Sonko avait montré une rupture significative avec les pratiques habituelles.

Pour poursuivre cette dynamique de changement, le secrétaire général a proposé un nouveau format pour les débats à l’Assemblée nationale. Il a suggéré que les journalistes soient invités afin de favoriser les échanges entre les députés et les membres du gouvernement. « Nous aspirons à une rupture avec le passé », a-t-il déclaré, précisant que l’Assemblée nationale ne doit pas devenir une annexe du parti au pouvoir, mais plutôt le gardien du projet national.

Concernant la présidence de l’Assemblée nationale, où certains proposent Ousmane Sonko pour éviter une dualité au sommet du gouvernement, Daffé a souligné que ceux qui anticipent ce débat ne devraient pas être concernés par les discussions actuelles. « Cette question doit être réglée en interne, au sein de notre parti », a-t-il ajouté.

Devant Migui Marame Ndiaye et Arona Diouf, il a également mentionné que plusieurs députés de Pastef possèdent les compétences, la légitimité et le patriotisme nécessaires pour occuper le poste de président de l’Assemblée nationale, affirmant que le parti est une référence en matière de parlementaires. Le secrétaire général de Pastef a également souligné la bonne relation entre le président de la République et son Premier ministre, qui travaillent en parfaite synergie.

Suite à leur victoire lors des législatives du 17 novembre, Ayib Daffé a exprimé sa gratitude, déclarant : « Nous rendons grâce à Dieu, car notre objectif d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale a été atteint. Nous remercions tous les Sénégalais pour cette majorité confortable qui nous satisfait pleinement. »

Il a attribué une part importante de leur succès à la candidature d’Ousmane Sonko en tant que tête de liste nationale, ainsi qu’à l’efficacité de leur campagne, dirigée par Fadillou Keita et Djamila Sané. « Nous avons bien compris la confiance que le peuple a placée en nous depuis le 24 mars 2024. Cela représente une continuité, car depuis notre arrivée au pouvoir, le président de la République et son Premier ministre ont accompli un excellent travail. Nous avons présenté un référentiel 2050 pour montrer que nous ne sommes pas là par opportunisme », a-t-il expliqué.

Daffé a également évoqué la défaite de l’inter-coalition de l’opposition, la qualifiant de peu réaliste et handicapante. Il a noté que cette inter-coalition n’avait pas été préparée et que certains candidats manquaient de légitimité aux yeux des Sénégalais, ce qui a contribué à son échec dans certains départements. « C’était avant tout une alliance opportuniste », a-t-il argumenté.

Enfin, il a affirmé que l’opposition a sa place légitime à l’Assemblée nationale, précisant que celle-ci dispose d’un règlement intérieur et que les postes seront répartis par l’intermédiaire des groupes parlementaires. Il a encouragé l’opposition à élaborer une stratégie claire pour s’affirmer dans le débat politique.

 

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