Ce drame s’ajoute à celui survenu début septembre, lorsque le naufrage d’un autre bateau de migrants au large du Sénégal avait causé la mort d’une trentaine de personnes. Depuis plusieurs années, des milliers de migrants tentent la dangereuse traversée de l’Atlantique pour rejoindre l’Europe, via les Canaries, à bord de bateaux souvent surchargés et vétustes.
La situation migratoire ne cesse de s’aggraver. Au 15 août 2024, 22 304 migrants avaient atteint les Canaries, une augmentation de 126 % par rapport à la même période en 2023. En réponse à cette crise, l’Espagne a récemment signé des accords avec la Mauritanie et la Gambie pour renforcer la lutte contre les passeurs et favoriser une migration régulée. Malgré ces efforts, la route maritime entre l’Afrique et les Canaries, surnommée la « route de la mort », continue d’être le théâtre de tragédies répétées.
Depuis 2014, au moins 4857 personnes ont perdu la vie ou ont disparu en tentant cette traversée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce chiffre est probablement bien plus élevé, certaines ONG comme Caminando Fronteras estimant que le nombre réel de victimes pourrait atteindre 18 680.
La traversée de l’Atlantique demeure l’une des routes migratoires les plus périlleuses au monde, et les récentes initiatives de coopération régionale peinent à freiner cette crise humanitaire.