Ouverture de la 16e réunion pluridisciplinaire de la FAO au Cabo Verde

La 16e réunion pluridisciplinaire du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest s’est ouverte ce mardi 19 novembre à Praia, au Cabo Verde.

La 16e réunion pluridisciplinaire du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest s’est ouverte ce mardi 19 novembre à Praia, au Cabo Verde. 

Levée de rideau pour la 16e réunion pluridisciplinaire du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest ce mardi 19 novembre à Praia, au Cabo Verde, sous le thème « Synergie entre les acteurs, une protection sociale dynamique pour renforcer la résilience et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest ». Organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), cet événement se déroule sur quatre jours, du 19 au 22 novembre, et fait suite à la précédente édition tenue en Gambie.

Ana Touza, représentante de la FAO au Cabo Verde/@APA

Les travaux ont débuté par une visite de terrain qui a permis aux participants de découvrir trois sites agricoles témoignant des politiques innovantes mises en œuvre par les autorités cap-verdiennes. Ces initiatives, axées sur l’accès à l’eau pour l’agriculture et des actions en faveur de la résilience face aux défis climatiques.

Lors de l’ouverture de la réunion, la représentante de la FAO au Cabo Verde Ana Touza a rappelé le rôle clé joué par l’Organisation dans le développement du pays, soulignant qu’ à l’avènement de l’indépendance, le Cabo Verde faisait face à une rareté des ressources naturelles et à une faible base de production. Elle a ajouté que « la FAO a soutenu le redressement du pays, qui est aujourd’hui une nation à revenu intermédiaire grâce à des politiques socio-économiques ambitieuses. »

Le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, Dr Gouantoueu Guei, a insisté sur la pertinence du thème de la réunion, soulignant que « l’Afrique de l’Ouest est confrontée à une polycrise marquée par le changement climatique, les conflits et les inégalités. La détérioration de l’insécurité alimentaire reste préoccupante, avec près de 70 millions de personnes sous-alimentées. » Il a également mis en avant le Cabo Verde comme un exemple de résilience, malgré sa situation géographique difficile, saluant les efforts du pays pour intégrer la protection sociale à ses politiques agricoles.

Dr Gouantoueu Guei, coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest/@APA

Lors des quatre jours, les discussions porteront sur le rôle de la protection sociale pour éradiquer la pauvreté et la faim. À cet égard, Dr Gouantoueu Guei a précisé que « la protection sociale est un instrument clé pour renforcer la résilience face aux chocs comme la pandémie de COVID-19 ou les crises climatiques. Elle permet de restaurer les moyens de subsistance et de revitaliser la productivité. »

Ana Touza a quant à elle insisté sur l’importance d’approches inclusives qui intègrent les femmes et les jeunes dans des systèmes de production résilients et équitables.

Le directeur général adjoint et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Dr Haile-Gabriel Abebe, a tiré un constat préoccupant, soulignant que « le rapport SOFI 2024 révèle qu’en 2023, une personne sur cinq en Afrique souffrait de la faim, avec des niveaux d’insécurité alimentaire presque deux fois supérieurs à la moyenne mondiale. » Il a mis en exergue la nécessité de synergies intersectorielles pour transformer les systèmes agroalimentaires et bâtir des communautés résilientes, affirmant que la protection sociale doit jouer un rôle à la fois préventif, protecteur et transformateur.

Alexandre Monteiro, ministre cap-verdien de l’Industrie et du Commerce/@APA

Le ministre cap-verdien de l’Industrie et du Commerce, Alexandre Monteiro, représentant son homologue de l’Agriculture et de l’Environnement Dr Gilberto Silva, a exprimé la fierté du Cabo Verde d’accueillir cet événement de haute facture.

« Cette rencontre est une occasion cruciale d’aborder les défis complexes de l’insécurité alimentaire, exacerbés par le changement climatique, la pandémie de Covid-19 et les conflits régionaux », a relevé M. Monteiro, réitérant par la même occasion l’engagement de son pays à promouvoir des systèmes agroalimentaires durables. Parmi celles-ci, il a cité la gestion durable des sols et de l’eau, la promotion de l’agriculture intelligente face au climat et le renforcement de la résilience des populations rurales.

Au cours de cette réunion, les participants auront l’occasion d’aligner les politiques de protection sociale avec les initiatives agricoles afin de promouvoir une sécurité alimentaire durable en Afrique de l’Ouest. D’ailleurs, Dr Haile-Gabriel Abebe a terminé son speech sur cette note, invitant l’assemblée à « identifier des solutions pratiques pour relever ces défis complexes et garantir une meilleure production, une meilleure nutrition et un meilleur environnement pour tous. »

AC/Sf/APA

 

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