Proche-Orient : l’ONU redoute un conflit « catastrophique »

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) s’est inquiétée samedi de la tournure possible du conflit régional opposant Israël au Hamas et au Hezbollah, tous deux alliés de l’Iran.

« Le conflit entre le Hezbollah et Israël n’est pas qu’un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous », a déclaré samedi à l’AFP le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti. Vendredi 11 octobre, Israël s’est retrouvé sous le feu des critiques après que la Finul, stationnée dans le sud du Liban, a accusé les troupes israéliennes de tirer « de façon répétée » et « délibérée » sur ses positions.

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Cinq Casques bleus ont été blessés en quarante-huit heures, selon la Finul dont les positions avaient subi « beaucoup de dommages », a indiqué Andrea Tenenti. Le président américain Joe Biden a demandé à Israël de ne plus tirer sur les forces de l’ONU au Liban, alors qu’Emmanuel Macron a jugé « inacceptable » qu’elles soient visées « délibérément par les forces israéliennes ». L’armée israélienne a dit avoir tiré en direction d’une « menace ». L’escalade s’intensifie donc et de nombreuses attaques ont été menées ce samedi.

Israël visé par 320 projectiles

Tsahal a annoncé que le Hezbollah libanais avait tiré environ 320 projectiles vers Israël durant Yom Kippour, jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil ce samedi. L’armée a également indiqué que deux projectiles tirés sur la ville d’Ashkelon depuis le nord de la bande de Gaza sont tombés dans une zone non habitée.

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De son côté, le mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé, samedi, avoir lancé des drones la veille contre une base militaire à Haïfa, grande ville portuaire du nord d’Israël.

Israël dit avoir éliminé environ 200 terroristes

« Dans la région de Jabalia, plus de 20 terroristes ont été éliminés au cours de la journée écoulée par des tirs de chars, des échanges de tirs à courte distance et des frappes aériennes, a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué. Depuis le début de l’activité opérationnelle actuelle dans la zone, les troupes ont éliminé environ 200 terroristes. »

Le Liban fait état de neuf morts dans des raids israéliens

Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes avaient été tuées, samedi, dans des raids israéliens visant deux villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien.

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Une frappe israélienne a également visé samedi soir un marché de la grande ville de Nabatiyeh, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël dans le sud du Liban, rapporte l’agence officielle libanaise ANI. L’armée israélienne avait récemment appelé les habitants de vingt-cinq localités, dont Nabatiyeh qui compte plusieurs hôpitaux et administrations régionales, à partir vers le nord, alors qu’elle accentuait ses frappes et débutait ses incursions terrestres dans le sud du Liban.

Israël désigne cinq nouvelles « zones militaires fermées »

L’armée israélienne a aussi désigné samedi cinq nouveaux secteurs dans le nord du pays, le long de sa frontière avec le Liban, comme « zones militaires fermées ». Les régions de Zarit, Shomera, Shtula, Netua et Even Menachem sont « déclarées zones militaires fermées à partir de 20 heures aujourd’hui » et l’entrée y est « interdite », a indiqué l’armée dans un communiqué.

Macron appelle à un cessez-le-feu

Emmanuel Macron a exhorté samedi le Hezbollah à « cesser immédiatement » les frappes contre Israël, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban. Le président a aussi exprimé « sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles ».

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Lors de son entretien avec Nabih Berri, Emmanuel Macron a appelé les Libanais à « se rassembler pour l’unité et la stabilité du pays », invitant toutes les parties à « faire face ensemble à cette nouvelle épreuve » en soutenant « un agenda politique inclusif qui s’appuierait sur l’élection d’un président garant de l’unité nationale ».

 

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