Santé. Variole du singe : pourquoi les spécialistes craignent une nouvelle pandémie

L’Organisation mondiale de la Santé s’inquiète d’une hausse des cas de variole du singe, désormais nommée Mpox, en République démocratique du Congo et …

« Le risque de propagation du Mpox aux pays voisins et dans le monde entier semble important ». L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté jeudi 23 novembre sur la situation épidémie de Mpox en République démocratique du Congo (RDC).

Depuis plusieurs mois, la propagation rapide du virus dans le pays inquiète l’OMS qui craint une progression de l’épidémie aux pays voisins mais aussi dans le monde.

Ainsi, entre le 1er janvier 2023 et le 12 novembre 2023, 12 589 cas suspects de Mpox ont été recensés en RDC. Dont 581 décès. Il s’agit du nombre le plus élevé de cas annuels jamais signalés, avec de nouveaux cas dans des zones géographiques qui n’avaient pas signalé de Mpox auparavant. 

Nouvelles caractéristiques des modes de transmission

La Mpox, auparavant appelé monkeypox, est une zoonose émergente, identifiée pour la première fois en 1970 au Congo. D’abord présente chez les rongeurs en Afrique, il s’agit d’une maladie infectieuse causée par le virus de la variole du singe.

Après des flambées d’épidémies localisées sur le continent africain, la variole du singe a été responsable chez l’homme d’une épidémie mondiale en 2022. Décrétée urgence sanitaire mondiale en juillet 2022, l’OMS pointait une propagation « extraordinaire » à 75 pays non-endémiques. L’OMS avait levé l’alerte en mai 2023 mais appelé à rester vigilant.

« Tous les pays, y compris leurs autorités sanitaires et leurs cliniciens/agents de santé, devraient prendre note du fait que l’épidémie mondiale de Mpox est en cours », prévient cette fois encore l’OMS dans son rapport.

Elle alerte sur « des nouvelles caractéristiques des modes de transmissions de la maladie, sexuels et inconnus, qui soulèvent des inquiétudes quant à l’expansion rapide et continue de l’épidémie ».

Aussi, est-il recommandé de continuer à suivre les récentes recommandations de l’OMS pour lutter contre la propagation du virus : surveillance épidémiologique, renforcement des capacités de diagnostic en laboratoire, sensibilisation des populations, mise à disposition des vaccins, prise en charges adaptée des cas, renforcement de la recherche pour mieux comprendre les modes de transmission…

L’OMS appuie également pour un soutien des Etats au développement de diagnostic rapide.

Des symptômes durant 2 à 4 semaines

Les premiers symptômes apparaissent après une incubation de 12 jours en moyenne. Il s’agit d’abord d’un syndrome fébrile durant 1 à 4 jours. Arrive ensuite la phase éruptive avec des éruptions cutanées durant 2 à 4 semaines – des petites tâches évoluant vers des pustules et des croûtes.

L’Institut Pasteur précise que l’épidémie qui frappe l’Europe depuis 2022 se caractérise par des éruptions cutanées localisées sur les zones génitales et péri-annales. Les complications telles des surinfections cutanées, des septicémies, des encéphalites ou des atteintes cornéennes peuvent dans de rares cas mener au décès.

« Le virus Mpox peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) et par contact indirect avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…) », note le ministère de la Santé et de la Prévention. Deux vaccins sont actuellement disponibles pour les personnes à risque.

La Mpox évolue favorablement après deux à quatre semaines dans la très grande majorité des cas. En 2022, dans le contexte épidémique en Europe, la mortalité s’élevait à 0,03 % des cas.

 

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