Dans un recueil de pensées, poétiques, drôles ou mélancoliques, Denis, un Sarthois, évoque le mal dont il souffre : la bipolarité. Sa compagne l’a aidé à publier l’ouvrage.
Par
Maxime Davoust
Publié le
13 oct. 2024 à 16h38
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« La bipolarité, c’est mon chagrin secret », « comme un poisson sans eau », « un handicap saisonnier »… Dans un recueil, Denis, un habitant d’une commune proche du Mans (Sarthe), a écrit noir sur blanc ses pensées.
Des mots réunis dans un livre
Drôles, décalées, mélancoliques… elles ont été réunies dans un petit livre intitulé « Bipolarium ».
Premier signe de la maladie, c’est sa compagne et aidante, Sylvie, qui nous reçoit à son domicile. Denis, lui, ne se montrera pas… « Il a besoin de dormir. Cela fait 10 ans qu’il ne travaille plus », raconte-t-elle. Quand ils se sont rencontrés en 1998, « il n’était toujours pas sous traitement ».
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« Ce qui semblait être une dépression »
L’affection qui touche Denis s’est déclarée bien plus tôt, dans sa jeunesse, quand il devait partir à l’armée. « À ce moment-là s’est déclenchée ce qui semblait être une dépression », se souvient Sylvie. « Il y est allé quand même. »
L’homme a alors été hospitalisé. Et sa famille se sont retrouvée « avec un diagnostic mais sans savoir quoi en faire ».
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Alcoolisme, retrait de permis, prison, tentative de suicide… « Il ne réagissait plus aux antidépresseurs », poursuit son aidante. « L’alcool devient une sorte de compensation quand ça ne va pas bien. »
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« Des phrases que je trouvais particulièrement poétiques »
Séparée de son compagnon pendant une période, Sylvie a pourtant gardé le contact. « On s’écrivait. Et parfois, il y avait des phrases que je trouvais particulièrement poétiques. »
L’idée d’en faire un recueil a germé. Ses proches se sont mis à rechercher dans des carnets et courriers…
Le résultat est ce petit recueil, d’abord destiné aux proches, « Bipolarium », d’une soixantaine de pages, composées d’une succession d’aphorismes. Certaines de ces idées évoquent directement la bipolarité, le mal-être… D’autres sont plus légères. « Denis a sélectionné les phrases qu’il voulait partager. »
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« Comprendre ce qu’il se passe dans sa tête »
Le but désormais : trouver un éditeur et « laisser une trace », comme l’explique Sylvie :
Pouvoir partager à ses proches et aux autres ce que vit une personne qui souffre de cette pathologie, c’est loin d’être facile. Cela n’excuse pas les comportements en dehors des clous, mais cela permet de comprendre ce qu’il se passe dans sa tête.
La bipolarité reste une maladie méconnue en France et toucherait entre 1 et 2,5 % de la population. L’ancien présentateur télé, Sylvain Augier, décédé en mars 2024, en était atteint.
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Pour se procurer Bipolarium, écrire à cette adresse mail : [email protected]
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