DAKAR (Reuters) – Les Sénégalais ont commencé à se rendre aux urnes ce dimanche pour des élections législatives dont le président espère qu’elles donneront à son parti une majorité claire et les moyens de mettre en oeuvre un ambitieux programme de réformes.
La campagne électorale, très animée, a ravivé les craintes de troubles dans le pays, les différents responsables politiques s’étant affrontés parfois violemment.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures (8 heures GMT) et fermeront à 18 heures. Plus de 7 millions d’électeurs inscrits auront la possibilité de voter pour des candidats dans une l’assemblée parlementaire composée de 165 sièges, en choisissant parmi 41 partis enregistrés ou d’autres entités.
Les électeurs sénégalais accordent la priorité à l’emploi et à l’économie, car l’inflation a réduit les moyens de subsistance de la population, tandis que les jeunes, de plus en plus nombreux, peinent à trouver un emploi. Nombreux sont en conséquence ceux qui attendent le changement avec impatience.
Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, s’est engagé dans une telle promesse, mais son gouvernement fait face à une croissance plus faible que prévu et un déficit budgétaire qui s’aggrave.
En septembre, un audit gouvernemental a montré que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal étaient beaucoup plus élevés que ce que l’administration précédente avait déclaré. Depuis la mise en oeuvre du programme de prêts de 1,9 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI), conclu en juin 2023, a été suspendu.
Pour mettre en oeuvre les réformes, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye espère obtenir une majorité claire à l’Assemblée nationale.
La principale menace qui pèse sur les ambitions de son parti, Pastef, est l’alliance inattendue de deux partis d’opposition, dont le Parti de la République (APR) dirigé par l’ancien Premier ministre Macky Sall.
Deux coalitions de l’opposition, plus modestes, se dressent également sur le chemin du Pastef. L’une d’entre elles, dirigée par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, s’est heurtée aux partisans du Pastef.
(Rédigé par Jessica Donati; version française Claude Chendjou)