VIH: les autorités sanitaires appellent à étendre la PrEP, traitement préventif contre les infections

Le traitement préventif pour éviter d’être infecté par le VIH (PrEP), doit être étendu aux personnes à risque, alertent les autorités de santé.

Le traitement préventif pour éviter d’être infecté par le VIH (PrEP), doit être étendu aux personnes à risque, alertent les autorités de santé.

La PrEP, traitement préventif pour éviter d’être infecté par le VIH, doit être proposée largement aux personnes à risque, et pas seulement aux hommes ayant de multiples rapports homosexuels, affirment mercredi 20 novembre les autorités de santé dans le cadre de nouvelles recommandations.

Ce traitement préventif doit être étendu « à toutes les situations estimées comme à risque d’exposition au VIH, quels que soient le genre et l’orientation sexuelle des personnes », selon la Haute autorité de santé (HAS), en lien avec l’Agence nationale de recherches sur le sida – Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE), et le Conseil national du sida (CNS).

Il s’agit de nouvelles recommandations de prise en charge pour prévenir et gérer l’infection au VIH, dont le sida est le dernier stade. Aujourd’hui « la quasi-totalité des prescriptions » de la PrEP concernent « des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) multipartenaires », notent les autorités sanitaires, appelant à élargir le traitement.

Par ailleurs, alors que près d’un quart des infections sont découvertes en France à un stade tardif, il convient de « renforcer les actions de prévention et de dépistage ciblées et répétées dans les populations les plus exposées, tout en poursuivant le dépistage systématique en population générale ».

« Après un accident d’exposition sexuelle, un enchaînement entre le traitement post-exposition et le traitement préventif pré-exposition est recommandé », poursuivent ces recommandations.

Concernant la grossesse, « il est essentiel que toute femme enceinte vivant avec le VIH bénéficie d’un traitement antirétroviral au long cours pour sa propre santé, pour prévenir la transmission sexuelle, et celle de la mère à l’enfant ».

« L’allaitement maternel est désormais possible chez les femmes qui le souhaitent, si le contrôle virologique est optimal » tandis que la « prophylaxie antivirale chez le nourrisson » peut être poursuivie tout au long de l’allaitement « pour prévenir tout risque de transmission résiduelle ».

« Un contrôle virologique optimal chez la mère permet de supprimer le risque de transmission du VIH à l’enfant pendant la grossesse et l’accouchement », indiquent les autorités.

Enfin l’initiation précoce d’un traitement antirétroviral chez une personne vivant avec le VIH « présente un intérêt majeur pour réduire la morbidité et la mortalité » associées au virus, prévenir sa transmission et « améliorer ou maintenir la qualité de vie ».

S’il doit en général « être débuté dans les 14 jours suivant l’annonce du diagnostic initial de l’infection VIH », il peut aussi « être débuté sans délai, notamment en cas de primo-infection ou de découverte de l’infection VIH en cours de grossesse au 3e trimestre ».

 

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